Le Mur de l’Atlantique a laissé dans la mémoire collective les souvenirs de douleurs inimaginables, du travail forcé, de la déportation et de toutes les horreurs que l’Etat Nazi a déployé partout en Europe. Mais qui dit béton, ne dit pas forcément allemand ou datant de la seconde guerre mondiale.

Face à la plage des Huttes et le long du canal de Lachenaud, une ruine interroge. Très proche de la batterie des trois pierres juste au nord, elle est pourtant ultérieure datant de l’après guerre et abandonnée dans les années 60. Il s’agit des vestiges d’un concasseur à galet qui exploitait le gisement de la plage toute proche.

A la sortie de la guerre, l’île d’Oléron se reconstruit et les communes transforment leurs chemins de terre et de sable en routes. Le besoin en matériaux est important. Les galets sont une matière première idéale car disponibles en quantité et à proximité.

Comme sur d’autres plages et notamment en Bretagne, le concassage de galet a été une industrie florissante jusqu’à ce que les filons s’épuisent et que les impacts environnementaux se fassent plus visibles.

Il faut aller en Bretagne pour trouver les vestiges visibles d’une usine de concassage de galets mise en place pendant la guerre par les allemands. L’usine de concassage de Prat Ar Hastel présente encore aujourd’hui des vestiges impressionnants tout autant que l’épuisement du filon.

Si aujourd’hui le prélèvement de galet est interdit sur les plages, c’est avant tout parce que l’impact écologique face à l’érosion et l’équilibre des écosystèmes est très important notamment pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Tournepierre à collier ci-dessous).

Tournepierre à collier / Plage des Huttes